SUR JEAN GENET

un texte de
JL COSTES

[ TsimTsoûm # 1]


Jean Genet… Ah oui… C’était le genre de mec qu’il fallait lire absolument pour pas avoir l’air trop con dans les années 70. Y’avait Williams Burroughs, y’avait Kerouac, et y’avait Jean Genet... et aussi un paquet d’autres, je m’en souviens plus... Ah oui j’oubliais ! Castaneda !
Bon...
Burroughs Kerouac ça faisait quand même plus neuf. Genet lui c’était quand même un ringard d’avant-guerre. Mais je sais pas pourquoi, il était sur la liste des mecs cools à lire, alors j’ai lu tous ses romans, tout de lui et tout sur lui. Comme ça je pouvais frimer entre deux tafs sur la pipe à eau. « Ah oui Tolkien ! Ah oui Castaneda ! Ah oui Jean Genet ! » Genet... ça donnait un vague air intello au drogué, une sorte d’intelligence à l’abruti hippy.

Bon pourquoi Genet s’est pas retrouvé sur la liste des vieux ringards français d’avant-guerre foutus à la poubelle avec Bernanos et l’autre j’ai oublié son nom ? Je sais pas trop... Je sais qu’il allait dans les manifs pour les noirs, dans les manifs pour les arabes, dans les manifs pour les jaunes, etcetera... Il en loupait pas une. Et à l’époque, être un bon militant de gauche c’était utile pour réussir comme écrivain. En allant à toutes les manifs dirigées par Jean-Paul Sartre, le Pol-Pot de l’intelligentzia franco-coco, l’artiste obtenait le label « gauche » = le label « intelligence » = le label « ange du bien combattant le fascisme impérialisme colonialisme ». Anti-establishment, c’est ça qui permet de faire partie de l’establishment ! D’ailleurs ça, ça a pas trop changé jusqu’à aujourd’hui. L’artiste doit jouer le rebelle tandis qu’on zigouille en secret les vrais rebelles. L’artiste est une salope au service de la trique, et Jean Genet qui fut la reine des salopes mouillant pour la plus grosse trique, forcément au pays de « suce le plus fort », il fut le plus grand artiste, le plus brillant oint de sperme sec.

Donc Genet qui a bien défilé avec les blacks panthers et les palestiniens, et toutes les autres nobles causes des années 70, fut mis par le pape Sartre sur la liste des loyaux sujets de Sa Majesté, sur la liste des bons écrivains à lire absolument sous peine d’être traité de sale réactionnaire. Donc moi adolescent soucieux d’être cool, obligatoirement je lis Genet. Dans l’espoir de tirer un max de meufs, j’ai lu tout Genet, tout Sartre, et même tout William Burroughs à l’envers = à l’endroit !

Enfin bon... j’ai lu...

Franchement, quand je dis que j’ai lu tout Jean Genet, ça veut pas dire que je l’ai lu. Ça veut juste dire que j’ai tout acheté. L’essentiel c’était pas de lire mais d’acheter le livre (ou plus cool encore de le voler) et de se balader à la manif, à la fac, à la partouze, en autostop, avec Genet à la main. Autostop vers Kaboul avec Genet beaucoup plus cool que Club Med Marrakech en Caravelle avec les mémoires de Malraux.
- Ah tu lis Genet...
- Ouais, tu connais ?
- Ah ouais, génial !
Deux drogués cools branchés venaient de se rencontrer et de s’adouber. « Tu lis Genet ? » C’était le signe cabalistique, le mot de passe comme « Tu connais Burroughs ? » ou « Tu sais dans Castaneda quand... » « AH OUAIS, GENIAL ! »

« Ah ouais génial » c’était la phrase qui permettait de se sortir de toutes les situations test de cooletée entre deux tafs pipe à eau. A 90 % on parlait de shit coupé au henné ou de coke coupée au lait écrémé. Alors de temps en temps une pose « Tu connais Genet » çà aérait le cerveau du drogué.

Mais pourquoi Genet ? Ya quand même un mystère Genet. Comment ce ringard de 1920 a bien pu se faire inscrire sur la liste des branchés de 1970 ? Burroughs et Kerouac, qu’ils soient cool branchés en 70, c’est logique. Ils étaient américains, donc à priori des mecs bien à une époque où on écoute du rock made in usa déguisé en hippy made in usa en luttant contre la guerre made in usa. Quand tout est made in usa, logique que les stars soient made in usa. Colonialisme culturel oblige. Mais Genet ? Il pouvait même pas aligner un mot d’anglais avec son cul ouvert ! Alors c’est bizarre que ce ringard de français époque Cocteau se soit retrouvé au hit-parade des petits français qui jouent aux hippies ! Si encore il se droguait comme machin qui fait des dessins, mais même pas. Il se droguait pas Genet (bon au moins officiellement car on l’imagine bien fumer la pipe d’opium avec Cocteau en 1943 dans un bar de collabos). Il se droguait pas Genet, mais il se faisait enculer. Et ça c’est vachement important à l’époque 1970 de la libération sexuelle. Se faire enculer c’est la preuve que tu es libéré au moment où pédé commence à devenir à la mode et anti-pédé franchement facho.

Genet se fait enculer, c’est marqué dans son bouquin. Or moi, comme Ginsberg je viens de me faire enculer par un étudiant tunisien devant ma copine défoncée, et c’était vachement cool. J’ai mal au cul mais c’est parce que j’étais coincé du cul, pas parce que mon anus est pas fait pour prendre des queues. J’ai pas joui mais ma copine a mouillé. J’ai prouvé en me faisant enculer par un noir que j’étais à la fois libéré du cul et pas raciste. Deux points d’un coup ! Bien joué Jean-Louis ! D’accord t’as mal au cul et ta copine s’est cassée avec le noir enculeur de blanc, mais au moins t’as gagné deux points sur le barème Jean-Paul Sartre / Cohn-Bendit du mec cool 1970.

Et puis ya un autre truc chez Jean Genet qui faisait de lui, pour les cons de français anti-francais, un mec bien malgré qu’il était Bourvil et pas Beatles. Il était anti-français Genet. Il crachait sur tout ce qui était état nation France Histoire fierté drapeau blanc machin. Il était toujours pour les noirs contre les blancs, pour le mal devenu bien contre le bien devenu mal. Il participait à la transmutation magique bidon des valeurs par les gauchistes hippies. Genre se faire enculer vaut mieux que se reproduire, le voleur est meilleur que le travailleur, l’honnêteté c’est de la connerie, la fainéantise le summum de la sagesse. Et pour moi à l’époque qui branle rien sauf ma queue, un mec qui branle rien sauf sa queue, forcément c’est mon modèle. Comme Genet je me hais ma race et je me branle mon nègre. Comme Genet, je suis pour les noirs contre les blancs et pour tout le monde contre moi. Je suis pour Genet, le français anti-francais qui me sert de modèle pour me prétendre français pas français.

Parce que c’est pas facile d’être branché en 1970. Il faut s’habiller en hindou, chanter en anglais, et préférer le couscous au camembert. En ce temps de partouze mondiale, il souffre le petit français avec comme seuls modèles Papa para en Algérie et Papy poilu en 14-18. Pauvre petit français s’évertue à s’oublier. S’évertue à parler anglais, bouffer arabe, se fringuer hindou, selon les diktats Cohn-Bendit. Mais c’est clair un français moyen en hippy est aussi ridicule qu’un tunisien en rappeur. Il aura beau acheter toute la panoplie, tous les disques, il sera toujours moins cool qu’un américain déguisé de naissance en américain. Toujours moins zen que le guru de Katmandou et moins couscous que la fatma.

Déguisé en tout sauf en moi, je deviens rien. Et c’est vraiment stressant de chercher sans arrêt à imiter quelqu’un qu’on est pas. Et tuant de prétendre ne connaître ni pays ni papa, alors que ma tête est pourrie de travail famille patrie.

Or Jean Genet lui, c’est marqué dans son CV, il n’a ni papa ni patrie... Mais il est quand même français. Genet l’apatride français, ça c’est un bon modèle pour le français fatigué. Jean est orphelin, né d’un coup tiré par un alcoolo inconnu dans la chatte d’une clocharde anonyme. Retrouvé devant une église, pauvre bébé nu sans nom sans adresse sans papa sans maman, donc sans famille, sans travail, sans patrie. Pauvre bébé Jean abandonné de tous devant l’église fermée. Il a failli mourir de froid la nuit, mais sauvé à l’aube par le Curé (Bon ça « Curé », on oublie dans son CV à Genet, car le mot « Curé » en 1970 faut le rayer, faut l’oublier, faut le brûler.) Donc pour le moment, 1970, on garde juste Jean Genet orphelin, sans famille sans patrie (et on oublie sauvé par le Curé, mais à la fin vous verrez, le Curé revient pour déterrer le Saint...). Donc on retiendra juste Jean Genet, un enculé retrouvé nu bébé à l’aube sans famille sans patrie, sans traces de sperme ni de sang des règles sur lui. Et ça, sans famille sans patrie, c’est béton comme CV. C’est grave légitime impressionnant modèle pour le petit bourgeois comme moi qui, étouffé par ses complexes, prétend ne pas être lui-même, a honte d’être sorti de la queue du père et de la chatte de la mère. Genet orphelin lui n’est sorti ni de la queue du père ni de la chatte de la mère. Comme Jésus né de rien, mais à l’envers. Né du souffle de l’Esprit-Saint antichrétien. Genet est le modèle mental comme Che Guevara est le poster.

Oui c’est ma foi, ma loi ! Oui je veux être comme Jean Genet. Devenir orphelin. Oublier la famille et la patrie. Jouir du cul, débarrassé du souci de la queue raide, loin du courroux du père et de la honte du grand-père fasciste.

Je rejette ma race. Comme Jean Genet je veux être le sans-race. Rêve de con, mais bon…

Alors dans la poche j’enfonce Genet (à moitié mal enfoncé pour que tout le monde le voit dans le métro des beaufs et dans les partouzes branchées). Dans la poche, pour faire chier et pour frimer, j’enfonce Genet.

Genet, la bite anale qui me défonce le mental. J’exhibe la bite anale, Jean Genet, le titre et le nom de l’auteur qui dépasse de mon froc.  Pour faire chier la famille et la patrie. A l’autel de la patrie = la table de la famille, je clame je réclame je déclame Genet, et jouis du courroux des pères et des larmes des mères. « Jean-Louis, tu es homosexuel, mais pourquoi ? ». « Pourquoi lis-tu ces horreurs ?! »

« Corruption du coeur et de l’esprit ! »  dit Maman. Et je ris, je ricane, je revendique ! Oui Maman c’est ça « Corruption de mon coeur et de mon esprit ! Ah ! ah ! ah ! » Et je jouis, je ris ! Je simule le bonheur en m’enfonçant dans les mots sales de Genet « Enculé comme une fleur ! »... Mais franchement, en secret, je comprend rien à sa prose qui me fait chier et j’ai peur seul dans le noir face au gode cacaté rien pour l’essuyer. Et c’est pas un bouquin de merde qui me sauvera du suicide. Ma race se suicide. Je me suicide car je suis ma race. Et ma race en moi n’a pas besoin de l’alibi Genet pour me suicider.

Non Jean Genet c’est pas l’irruption du génie comme le chien dans le magasin du juif. C’est juste un bouquin, même pas un pétard, posé sur la table de la salle à manger pour faire chier mes vieux. Leur faire croire que je me suis évadé de la société comme Genet du bagne pour couler sur le bateau du vieux Rimbaud estropié.

Mes vieux ça les fait chier de me voir couler sur le bateau des pédés : « Rimbaud et Genet sont sur un bateau, Rimbaud encule Genet, qui coule en premier ? » (Coule du cul, je veux dire). Tes vieux, Jean-Louis, ça les fait chier de te voir couler du cul, mais c’est pas par jalousie ou coincé du cul, connard. C’est parce qu’ils sont dégoûtés de voir gâché le fruit de leur queue et cul. « Notre connard de fils traîne avec ce pédé de Genet ! Genet le pédé, Genet le voleur, le traître, le corrupteur de la jeunesse ! Notre fils aîné pourri par Genet ! On va pas laisser faire ça ! »

Et blam ! Ça loupe pas. Je prends la baffe de Papa en pleine gueule.

Silence de mort à table. Les cuillers sont coincées entre soupe et bouches bées. Maintenant qu’est-ce qui va se passer ? Ma petite soeur rompt le charme et pleure. Ses pleurs déclenchent mon sang et je saigne du nez.

Maman part dans la cuisine, les mains sur les yeux. Je me demande comment elle se plante pas dans le mur ? Mais c’est vrai que c’est une scène qu’elle a joué mille fois. Mille fois tous les trois, Papa, Maman et moi, nous avons joué à Jean Genet, plus amusant que la télé. Le feuilleton Jean Genet ! Jean-Louis dit Jean. Papa tape. Maman pleure. Jean-Louis jouit du sang. C’est ce que voulait Jean.

Jean Genet le pédé veut détruire la société. Ma petite soeur a compris le piège et hurle de terreur.

Papa tape. Jean-Louis saigne. Maman pleure. Jean Genet ricane et compte les coups et le pognon. C’est une bonne scène et les bonnes rigolent derrière les paravents tandis que les nègres les enculent. La meilleure pièce de théâtre de Jean Genet c’est moi à table qui saigne dans ma soupe entre Papa qui tape et Maman qui pleure. Musique originale de ma petite soeur. Une pièce jouée et rejouée et rejouée jusqu’à la mort dans des millions de familles françaises. Une pièce qui s’appelle « Le plaisir de détruire ». Et c’est signé Jean Genet l’enculé.

Oui Jean, Genet, pas encore dans la tombe en 1970, prit sûrement beaucoup de méchant plaisir pédé dans sa chambre d’hôtel à voir l’effet de ses gris-gris. L’enculé enculeur.

Ah ! Si seulement Maman avait dit « Ah Jean Genet, quel poète ! » Instantanément le charme des gris-gris du pédé aurait été rompu. Car si Maman très sainte aimait Genet, alors Genet ne pourrait être vraiment le Diable qu’il parait être. Mais tant que Maman dira « Maudit Genet », alors pour toute une génération 1970  il restera le Dieu du vol, du meurtre, de la transgression, de l’enculage gratuit des mouches à merde.

Nous voulions échapper à la croix, alors nous nous la sommes mis dans le cul pour ne plus la voir.

La croix est dans ton cul. Tu ne la vois plus, mais elle est toujours là !

Comme Genet,  antéchrist du cul, je me suis mis la croix dans l’anus. Mais j’ai mal au cul. Le prestidigitateur pédé a fait disparaître l’objet mais pas la douleur. Tu m’as abandonné sans me soigner, Genet. Et là, si j’avais été moins con, j’aurai grillé l’arnaque du vieux pédé qui prend plaisir à enculer les enfants innocents.

On s’enculait avec des croix modèle Genet sur les ordres du couple satanique Sartre / Beauvoir. On lisait, on pensait, on payait comme les salopes gauchistes hippies Cohn-Bendit nous disaient. Peur de passer pour des cons. On faisait semblant de lire Burroughs, Kerouac, Genet. Franchement on y comprenait rien à Burroughs sauf qu’il y avait marqué pédé tous les trois mots et les deux autres mots c’était drogue et drogué. Drogue drogué pédé, c’était notre programme sous le règne de Hitlersartre. « Drogue drogue pédé ! » « Drogue drogué pédé ! » Nous y avons cru. Nous avons crié tous en choeur « Drogue drogué pédé ! » et nous avons appliqué dans notre chair la théorie Sartre et le slogan Cohn-Bendit. « Drogue drogué pédé ! Hitler n’avait pas de coeur dans l’anus et fais-toi enculer comme Genet » Ce que les ordures intellos nous disaient, on l’a cru et on l’a fait, ce que les ordures intellos se sont bien gardées de faire. Nous avons enculé nos culs et drogués nos poumons,  et nous sommes tous morts d’overdose et sida. Et les enculés d’intellos qui s’enculent jamais, eux ont survécu et sorti Genet, le génie du cul, en livre de poche pour frimer dans la poche arrière près de l’anus.

« Plaisir de détruire en enculant », trois millions d’exemplaires, trois millions d’enfants morts, et trente millions de dollars. Car Genet c’est le pédé mais c’est aussi le vol. Un, orphelin, sans famille sans patrie. Deux, pédé, fais-toi enculer. Enfin trois, voleur. Car il fallait que Genet soit Sainte Trinité pour fonctionner à fond dans le cerveau des petits chrétiens.

Orphelin pédé voleur... et en plus il avait même pas le bac ! Trop top l’idole des jeunes ! Orphelin pédé voleur et pas le bac, forcément Genet allait monter sur le podium icône des faux hippies français 1970.

Je veux être orphelin comme Genet. J’achète ses livres pas pour les lire mais pour envoyer le faux signal au monde « je suis orphelin comme Genet ».

Je veux être pédé comme Genet.  J’achète ses livres pas pour les lire mais pour envoyer le faux signal au monde “je suis pédé comme Genet ».

Je veux être voleur comme Genet.  J’achète ses livres pas pour les lire mais pour envoyer le faux signal au monde « je suis voleur comme Genet ».

Et bien que plein du fric de la bourgeoisie et du deal, je vole dans les supermarchés avec Genet dans la poche. Ca fait trop de bien et trop bien dans ma tête et dans la tête des potes et des connasses.
Je vole au supermarché = je suis un aventurier comme Genet.

Je vole au supermarché = j’encule le système = je me fait enculer = j’encule un max de meuf !

C’est ça le paradoxe Genet : Tu prétends te faire enculer pour pouvoir enculer un max de meufs !

Normal que Genet soit un paradoxe. Toutes les arnaques sont des paradoxes.

Et quand je me fais choper par la sécurité et passe deux heures au commissariat où Maman vient me chercher, je me prend grave pour Genet au bagne à quinze ans enculé par la maffia et torturé par les matons. Et ça me fait grave mouiller.

Oui, se prendre pour un pauvre pédé orphelin chopé en train de braquer une carotte pour s’enculer, ça fait grave mouiller le petit-bourgeois français 1970 qui s’ennuie en hippy chez Maman.

Et la baffe de Papa en 1970 à 19 heures pour cause de carotte braquée au supermarché, c’est la Gestapo dans le cul de Genet juif.
Pour le petit merdeux anti-social bourgeois de gauche que je suis, « privé de dessert = survivre dans un camp de concentration ! »

Ouais, orphelin pédé voleur prisonnier antibourgeois, Genet cumulait toutes les tares et c’est pour ça qu’il brillait comme une star dans la tête du taré que j’étais.

Et maintenant il reste quoi de Jean Genet en 2004 dans la tête du taré, quand Sartre est squelette et Cohn-Bendit obèse ? Il reste Genet amoureux d’Hitler qui le suce pour la Shoah. L’apologie du faible enculé par le fort sur les cadavres de ses frères. Il a fait des queues sanglantes dans les culs pleins de merde, duels d’amour et de beauté. L’apologie du faible enculé par le fort sur les cadavres de ses frères. Il a été se faire enculer en vrai par des vrais palestiniens armés dans les camps du Liban en 1980. Genet 70 ans se faisant enculer par Ali 15 ans face à Israël. L’apologie du faible enculé par le fort sur les cadavres de ses frères. Il a aimé les queues circoncises des juifs arabes et les queues aux prépuces épais des noirs. L’apologie du faible enculé par le fort sur les cadavres de ses frères.

Il aimait sentir un pauvre qui pue jouir dans son cul. Il pris la queue de David à Gaza et d’Ali à Tel-Aviv. Comme Jésus à Jérusalem.

C’est ça qui me reste de Genet : je suis né enculé comme Jésus dans la grotte à Bethléem et je veux mourir enculé sur la croix à Jérusalem. Devant Papa et Maman, devant tout le monde, devant la télé. La famille pédophile et le monde nazi enfin réconciliés par mon martyre.

Avouer ma chrétienté LE CUL OUVERT SANS AUCUN BLASPHEME et sans aucune provocation gauchiste ou artistique de merde.

LE CUL OUVERT PLEIN D’AMOUR.

Je veux, comme Saint Genet, devenir martyr de l’anus sanglant.

Jean-Louis Costes (TsimTsoûm # 1)

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